Président du SOC au début des années 80, Jacques Decroix, aujourd’hui âgé de 83 ans, était un homme ambitieux, passionné par l’athlétisme. Ancien champion régional de saut en longueur, coureur de 400m ou lanceur de disque aux interclubs, il voulait faire du SO Calais un grand club.  

Jacques Decroix est un ancien champion régional de saut en longueur, coureur de 400 m et également lanceur de disque de nombreuses fois aux Interclubs. Mais il a aussi entrainé beaucoup d’athlètes et a été starter et chef des juges pour les sauts à de nombreux meetings (Liévin, Villeneuve d’Ascq). Au début des années 80, alors quadragénaire, Jacques Decroix est sollicité pour remplacer Claude Warembourg, président du club depuis sa création en 1968.

Celui qui est alors dessinateur industriel prend son nouveau rôle de président très à cœur. Il voulait faire du SOC un grand club : « Ma tâche c’était ça, le reste c’était pour me tenir en bonne condition physique. Je me battais tout le temps pour faire valoir une amélioration du stade et notamment l’obtention de la salle et de la piste en tartan. Il fallait se battre pour l’athlétisme à Calais puisque nous avions de grands athlètes …le plus connu est Romain Barras mais il y en a eu d’autres aussi bien chez les garçons comme chez les filles. » Son épouse renchérit : « A l’époque où mon mari était président, il n’y avait pas grand-chose, mais il essayait vraiment de bien faire les choses, avec peu de moyens. »

L’athlé, un sport de valeurs

L’athlétisme était aux yeux de ce fils d’un ancien militaire un sport de valeurs, des valeurs qu’il a souhaité transmettre à ses enfants et ses petits-enfants (Maxime, Valentin et Gauthier) et arrière-petits-fils (Augustin et Gabriel qui a d’ailleurs gagné en 2019 le cross de la jeunesse). « La persévérance, le goût de l’effort, le dépassement de soi, le développement de l’instinct de compétiteur », cite notamment Maxime, son petit-fils. « J’aimais l’athlétisme, je leur ai communiqué ma passion. A mon époque l’athlétisme était porteur pour un enfant, on parlait beaucoup d’Alain Mimoun ou autres… », indique pour sa part Jacques Decroix.

Jacques Decroix était notamment l’entraîneur attitré de lancer de son petit-fils Maxime qui a pratiqué l’athlétisme pendant plusieurs années : « C’était mon entraineur mais avant tout mon grand-père. Ce qui m’a permis de partager des moments privilégiés avec lui. » Investi dans son rôle de président, il l’était donc également dans celui d’entraîneur. Il s’occupait des groupes de jeunes de catégorie poussins et benjamins lorsque ses petits enfants étaient licenciés. Il participait à la vie du club et suivait les enfants en compétition à une époque où les déplacements se faisaient en voiture particulière. L’autocar était surtout utilisé à l’occasion des Interclubs sur piste et en cross.

C’était aussi un grand passionné de l’athlétisme qui cherchait à innover sans cesse « Lorsque j’étais gamin j’avais construit une aire de réception et avec un tuyau qui amène l’eau, je m’en suis servi pour faire du saut à la perche comme ça, c’était un exemple de ma passion. On ne verrait pas ça aujourd’hui. »

Désormais, Jacques Decroix goûte à une retraite méritée, aussi bien professionnelle que sportive.  « Il y a encore deux ans j’alternais marche et course à pied mais aujourd’hui à 83 ans, je suis un athlète sur mots croisés », conclut Jacques Decroix.