Au début de l’été 1991, Philippe Auvray, alors pensionnaire du SO Calais, remportait le 10 km des Boucles Mammouth avant de participer aux championnats de France du 5 000 mètres. Trente ans plus tard, il revient sur son parcours.

Originaire de Calais, Philippe Auvray débute l’athlétisme en 1973 au sein du SO Calais Athlétisme sur les conseils de son père Christian Auvray, entraîneur au club. Au fil des ans, une préférence pour le 10 km se dessine, mais le coureur au maillot bleu et blanc se distingue aussi sur la piste. « Courir 10 km était ce que je préférais dans l’athlétisme malgré le fait que je fasse beaucoup de piste. La préparation sur piste me correspondait », affirme-t-il.
Le jeune Calaisien était attaché à son club d’origine qu’il a dû quitter à plusieurs reprises pour des raisons personnelles en direction de Montélimar. « C’était génial, mais  j’ai le regret d’être parti car j’y avais tous mes amis. C’était un club organisé avec des interclubs à l’époque magnifiques, des moments mémorables »,  évoque-t-il.

Athlète de haut niveau, il remporte en 1991 le 10 km de la 4e édition des boucles Mammouth de Calais, deux jours à peine après avoir déjà remporté un 10 km à Clermont-Ferrand. La même année, il remporte également le 15 km des boucles tourquennoises, ce qu’il est le seul français à avoir réalisé. « Il était important pour moi en tant que Calaisien de représenter le club lors des boucles Mammouth. Mes entraînements sur piste étaient configurés pour obtenir cette victoire », dit-il.

3e des championnats de France 1990 sous les couleurs de Montélimar

Quelques semaines plus tard, fin juillet 1991, il participe au championnat de France sur piste du 5 000m à Dijon. Une compétition qu’il aborde avec la 6e performance française (13’42 »9) et surtout l’étiquette d’un médaillable, ce qu’il avait réalisé la saison précédente sous les couleurs de… Montélimar en terminant 3e derrière Jean Louis Prianon (4e sur 10 000m aux Jeux Olympiques de Séoul 1988) et Tony Martins (14e des JO de Barcelone 1992 sur 10 000m). « Le 5 000m était l’objectif de l’année », confirme le Calaisien. Malheureusement, à Dijon, il abandonne à mi-course. « Il était bien physiquement, mais le moral a lâché », commente à l’époque Christian Auvray, son entraîneur, dans les colonnes de la presse locale.

30 ans plus tard, le Calaisien, aujourd’hui âgé de 58 ans, suit toujours son club de cœur. « Il a été mon premier club, tous mes souvenirs sont là-bas. J’ai toujours le club dans mon cœur, la mentalité, l’ambiance. J’ai toujours aimé ce club dans mon cœur, je le suis toujours. J’ai couru jusqu’à l’âge de 40 ans en deuxième année de vétéran. J’ai dû m’arrêter et faire des choix puisque mon travail ne me permettait plus de combiner les deux. »